Une vision, une approche tirée du vécu.
Ce par quoi tu passes actuellement, en particulier le sentiment d’impuissance, est rude pour toi. Je te comprend en partie, ayant aussi passé par là.
Voici un partage des réflexions que j’ai menées sur ce sujet.
Pour commencer une précision sur quelques termes utilisés :
· Vision du monde = une perception, un point de vue unique sur comment les choses (doivent / peuvent / vont) se présenter / être / se manifester / s’activer / se réaliser / produire dans un monde donné.
· La souffrance est un concept complexe qui désigne l'état d'une personne éprouvant une douleur, qu'elle soit physique ou morale.
· L’idéal (sens général) : Concept de perfection : L'idéal désigne un état ou un principe considéré comme parfait, souhaitable ou exemplaire. Il représente souvent un modèle que l’on aspire à atteindre. Valeurs et aspirations : Il peut également se référer à des valeurs ou des normes que les individus ou les sociétés cherchent à réaliser, comme la justice, la beauté ou l'harmonie.
De ce que j’ai appris :
Chacun a SA vision / perception du monde. Elle est personnelle, individuelle et à ce titre, très compliquée à partager. De ce fait découle…
1er Bug du système : Se tromper de cible. Croire ( une vision ) que SA cible est atteignable dans / par / à travers la perception du monde d’un autre. Voir l’image en dessous.
Ceci est produit par le 2ème point …
2ème Bug du système : Un idéal est une perception complexe, basée sur les expériences de la vie, l’éducation, les lectures et apprentissages, l’environnement et encore d’autres paramètres, mais reste une simple réalité pour le cerveau, parce qu’il est incapable de faire la différence entre réalité ou imagination. Il y a un lien extrêmement fort entre un idéal et sa cible, car c’est là que va se réaliser la concrétisation ou son échec des buts / objectifs d’une idée forte qui veut être réalisée / achevée / obtenue. Cette complexité amène à la 3ème étape …
3ème Bug du système : Difficulté : N’est jamais à 100% une réalité dans la vie quotidienne. Le risque d’une illusion / désillusion commence ici. Plus le décalage est grand, plus forte est la réaction. Ce qui risque fort de produire à son tour …
4ème Bug du système : Risques inhérents :
1. Une souffrance due au décalage entre la réalité de la vie et la réalité augmentée de l’idéal, plus la fracture entre les deux est importante, plus la douleur et la frustration seront important.
2. Le risque d’attribuer la souffrance hors de soi est très important (rendre responsable une autre personne, qui n’y peut rien) parce que le cerveau n’admet pas l’erreur (forcément puisque ce qu’il perçoit est « juste » à ses « yeux »)
Ce qui s’explique de diverses manières …
5ème Bug du système : Pour le point 1, la souffrance est engendrée par un échec à atteindre la bonne cible (cf image ci-contre), ce qui produit divers aspects dont la frustration, le sentiment d’impuissance, une répétition de tentatives qui renforcent les sensations d’échec, de ratage, et augmentent le mécanisme / cercle vicieux, de sensations négatives en boucle, pouvant amener à des états dépressifs profonds, une dévalorisation de soi, une perte de confiance en soi, en ses compétences, etc.
La souffrance est proportionnelle à la quantité des efforts investis, additionnée par la qualité/rigueur de l’exigence (plus l’exigence est élevée, plus ça coûte cher). Ce résultat est multiplié par l’intensité du besoin à satisfaire à cette obligation de résultat, à son urgence pour combler un manque de ???
Pour le point 2, ceci arrive quand la cible est erronée / impossible à atteindre. Chercher à satisfaire son monde idéal à travers une autre personne est presque mission impossible puisque chaque personne à SA propre vision du monde. C’est néanmoins possible dans certaines circonstances : enfance (qui tend à disparaître avec la croissance), destruction totale de la personnalité, soumission totale, maladie mentale grave. Il n’y a quasiment pas de retour en arrière possible. Réf : Syndrome de Stockholm.
Il en résulte que la personne (unique propriétaire de la cible 2) par qui le processus de recherche de satisfaction de l’idéal a été réalisé avec pour conséquence absolue, conduira à un inévitable échec de ce processus. Ce résultat produit en retour les aspects négatifs mentionnés ci-dessus et provoque ensuite une déviation et la personne concernée (cible 2) devient le focus d’une croyance qu’elle est la source de la souffrance perçue. Ce qui est faux ! Mais dont le cerveau se satisfait, étant incapable de reconnaitre une erreur dans sa propre logique.
Et alors ?
Comment s’en sortir et qu’est-il possible de faire ?
1er pas : Bien comprendre le processus ci-dessus et l’admettre sans réserve pour le moment, pour peut-être l’accepter pleinement plus tard.
2ème pas : Ne pas s’en vouloir et culpabiliser, arrêter d’être en colère contre soi et se sous-estimer. Se pardonner.
3ème pas : Commencer par chercher qui est le vrai tireur, celui qui initie toute la démarche, est demandeur de quelque chose, c’est répondre à la question :
1. Qui est à la source de la demande ? :
a. Une expression d’un idéal,
b. L’apaisement d’une crainte/d’une souffrance,
c. Un besoin de sérénité/d’harmonie,
d. Le résultat d’un traumatisme,
e. D’un TOC.
Il peut y avoir plusieurs éléments combinés dont la réponse aboutira / correspondra à l’objectif recherché, le but à atteindre.
4ème pas : Valider le chemin vers la cible (flèche verte vs rouge dans l’image ci dessus): Si je suis l’acteur direct du processus et du résultat = tout bon ! Si je passe par une autre personne = résultat impossible = échec garanti, revérifier les paramètres et corriger le tir.
5ème pas : Valider les critères de réussite / de succès / d’achèvement / de résultats concrets et mesurables !
6ème pas : Valider qu’il n’y a pas de dépendances vis-à-vis d’autrui pour obtenir des résultats. Dans ce cadre de recherche, les salaires et autres systèmes de rétributions financières ou troc sont expressément exclus. Il s’agit avant tout de clarifier la cible par rapport à un idéal ou équivalent.
7ème pas : Ne pas être complaisant lors de la recherche / vérification, au risque de se tromper soi-même. Aller chercher dans les détails et les sentiments. Bon courage, les résultats sont à la hauteur des efforts consentis lors d’une telle recherche.